Ce projet de portrait, en mouvement, entamé en 2015, est né de cette sensation : il y a des personnes que j’ai, depuis longtemps, identifié à la figure d’un arbre. Des gens qui sont traversés par le deuil d’une manière qui les rend « arbre » dans toute la beauté de cette présence-là : traversés par les arbres, ils se reconnaissent entre eux, souvent. Et puis, en avançant, cette vision a pris une autre ampleur. Ce n’est plus seulement le deuil, mais une forme de conscience qui sait voir à travers les mots comme les visages. Quelque chose entre une hypersensibilité assumée, celle des artistes et des poètes, flamboyante. Et puis une profondeur et une lucidité fragile, qui souvent leur échappe.
Les gens-arbres
21 septembre 2017